Alex Donadio  est né à Turin en 1945, dans une famille italienne aux lointaines origines françaises. Etude la peinture à l’Académie Albertina des Beaux Arts dans le cours d’Enrico Paulucci, assiste en même temps aux leçons d’Esthétique de Nicola Abbagnano et Luigi Pareyson à la Faculté de Lettres et Philosophie. Successivement s’inscrit au Politecnico d’Architecture afin de terminer ses études. Les années turinoises, celles de sa formation artistique, coïncident avec le moment magique de l’extraordinaire développement culturel qui commence en 1960. Turin, dans ces années-là, fait preuve d’une créativité et d'une réceptivité culturelle sans limite, dans l’art comme dans la littérature. Durant ces années-là, il trace sa vie et l'entrelace, avec les artistes de l’Arte Povera, Anselmo, Boetti, Fabro, Gilardi, Mario et Marisa Merz, Giulio Paolini, Zorio, Michelangelo Pistoletto qui deviendront le fleuron de l’art contemporain italien; mais aussi avec la musique d’Enrico Rava et la littérature d’Edoardo Sanguineti. Alterne la création artistique avec des travaux de critique et d’organisation. Enseigne le Nu et la Décoration dans le lycée artistique de sa ville.
1965. Sa première eau de cologne, poivrée: "Coup de Fouet" de Caron – tout simplement retentissante. Lui restera fidèle – tout comme au steak tartare qui, lui, ne l'a pas encore trahi – jusqu'à sa disparition.
1966. Le festival cinématographique du groupe NAC (New American Cinema), à la Galerie d’Art Moderne de Turin, l’intéresse à un tel point qu’avec des amis – un photographe d’art qui est devenu à son tour artiste de renommée internationale, Paolo Mussat Sartor, et d’autres qui deviendront les représentants du ‘cinéma expérimental’ italien – achète une Bolex Paillard 16mm, entamant ainsi une recherche parallèle avec la caméra.
Il continue, comme toujours, à faire coexister ses intérêts. Ces années-là, organise une exposition anthologique sur les "rayogrammes" de Man Ray à la Galerie Il Fauno. Restructure cette galérie ainsi que la Galerie Christian Stein. Sa première exposition se joue à la Galerie Il Punto, à Turin, et en 1967 avec l’expo collective "les mots et les choses " – toujours dans la même galerie – avec Ben Vautier, Boetti, Lora Totino, Sanguineti, Simonetti et avec d’autres artistes tels que Gorge Maciunas, La Monte Young, Robert Watts, qui font partie du groupe Fluxus; parce que sa recherche à ce moment-là s’apparente aux grands thèmes de ce groupe. À la Galerie d’Art Moderne de Turin il filme des performances – à cette époque on les appelait ‘happening’ – de Ugo Nespolo, Aldo Mondino, Ben Vautier.
1968. Fréquente encore la Faculté d’architecture. Va à Paris. Revient à Turin.
1970. Avec une bourse d’étude du Centre Expérimental de Cinématographie, déménage à Rome. Pour fréquenter les cours de Réalisation dirigés par Roberto Rossellini et obtient le diplôme en 1974. Depuis, ses différents parcours allient le cinéma, scénographie, techniques du multimédia et expression artistique.
Envité au festival de Montecatini, participe avec le film ‘Spray’ dont les protagonistes sont Anna Bonaiuto, Remo Girone – alors encore des jeunes acteurs qui travaillaient avec Luca Ronconi – et Allen Midgette, arrivé depuis peu de la ‘Factory’ d’Andy Warhol mais qui avait déjà travaillé en Italie avec Bernardo Bertolucci dans les films « Prima della Rivoluzione » et « Strategia del Ragno ».
Ce sont des années denses de rencontres exceptionnelles, très differentes les unes des autres. De ces dernières, vont naître des fréquentations plus constantes: Man Ray, José Ortega, Luchino Visconti, Jacques Lacan, Dario Fo, Glauber Rocha, Carmelo Bene. Travaille pour Beni Montresor et la Comédie Française en Italie, s’occupe de la direction technique de spectacles de danse – scènes d’extérieur et éclairage – pour Rudolf Noureïev, Luciana Savignano, Carla Fracci, Vittorio Biagi, Lorca Massine, Maurice Béjart, Lindsey Kemp. Des années de vie en ‘état de grâce’.
1987. « Le 2 mars à 13 heures – 42 ans jour pour jour et heure pour heure après ma propre naissance – mon fils Gian Maria vient au monde. On fera désormais d'un gâteau deux anniversaires ».
Sa recherche artistique personnelle continue, tout en changeant lentement de perspective, décide de ne pas exposer et dessine des petits formats qu'il garde pour lui-même. Refuse la leur divulgation, considérant tout cela comme une recherche entièrement privée.
S’intéresse à plusieurs projets d’expositions dont il prend en charge l'organisation en Italie et à l’étranger. Naissent ainsi des collaborations, des rencontres et divers travaux. Pour n'en citer que quelques-unes: Pino Lancetti, Carla Venosta, Pia Soli, Achille Bonito Oliva, Andrea Branzi.
2004. Après plusieurs années passées à réaliser des projections et des vidéos pour l’industrie et le spectacle, se ‘soigne’ avec une recherche artistique personnelle.
En 2005 il participe au collectif "No wall / No war concept" à Salerno et dernièrement termine depuis continue effectue des recherches personnelles à Rome, à Turin et en Allemagne.
En cette année-là, Gian Maria – qui a toujours étudié à Rome dans des écoles de langue française – s’inscrit en Lettres Modernes à la Sorbonne. Alex déménage à Paris, tout en maintenant son bureau italien en activité grâce à ses collaborateurs.
2040. Gian Maria, un peu ennuyé de ses nombreux succès, décide de se reposer et lui demande de travailler ensemble. Alex a eu la permission de Cronos, cherché sur les îles des Bienheureux à l’Ouest de l’Océan.
2045. Une belle année. Le nombre 100 est une unité de mesure, il exprime l’unicité mais aussi l’identité: "Ce n’est qu’un début / continuons le combat"